Maintenant que je vous ai raconté les périples d'une grossesse calme, nous sommes le 8 Janvier 2019,

07h00 : Premières douleurs : rien d'exceptionnelle, ça tire dans le bas du dos, en même temps, je ne sais pas ce que c'est qu'une contraction ...

07h30 : Chéri part au travail, il me demande quand même s'il ne devrait pas rester : bien sûr moi je dis : "mais non , tu peux y aller, je vais téléphoner à ma mère, elle va venir m'aider à ranger et j'irai me détendre dans le spa du voisin" (en mode baignoire bien sûr pas avec les jets)

07h40 : Je perds du bouchon muqueux, Chéri me dit que, selon ses collègues c'est quand même signe d'un accouchement imminent, moi dans le genre, mais non pas forcément, ça ne veut rien dire ... 

08h00-08h25 : Je range mon linge et je comprends que ce sont des contractions, douleur plus intense, toutes les deux-trois minutes. Zen, je vais prendre une douche, c'est peut-être un faux travail....

08h30 : "Allô maman, tu peux venir maintenant, j'ai mal."

08h35 : "Allô Chéri, je pense que tu peux rentrer, aie j'ai mal..."

08h55 : Les deux arrivent à peut près en même temps. Moi allongée, en sous-vêtement sur le canapé, avec mon application, pour compter les contractions, leurs durées et l'intervalle entre chaque. Vous imaginez bien la scène !!!

09h05 : Chéri : "Bon ça suffit, on part à la maternité". 

09h25 : On arrive à la maternité, je rentre le temps qu'il se gare, sonne à la porte et là ATTENTION, on me dit : "Merci d'attendre dans la salle d'attente, toutes nos salles de consultations sont pleines". 

09h35 : On y retourne, parce que c'est bien mignon d'attendre, mais j'ai un peu mal quand même, puis on m'invite à entrer avec Chéri. On ne va pas dans une salle de consultation, mais dans une salle de préparation (celle où on attends la dilatation du col). La sage-femme, (prénom : oublié), m'ausculte et m'informe que l'accouchement va être rapide, dans la journée. Je sens un truc liquide couler, elle me dit que c'est la perte des eaux. Nous traversons le couloir pour aller en salle d'accouchement.

09h40 : Pose du monitoring, j'aime bien car je sais quand les contractions arrivent et me permettre d'anticiper la douleur (merci les cours, enfin c'est ce que je dis aujourd'hui).

10h00 : Chéri part faire les papiers d'entrée ... Moi j'attends, deux sages femme passent me faire une prise de sang pour vérifier si j'ai bien été vacciné contre la rubéole, rougeole bref un truc quoi.

10h30 : Chéri reviens, moi j'ai mal, mais ça va, selon l'inclinaison du lit, j'ai plus ou moins envie de vomir, les contractions sont surmontables. 

10h40 : "Chéri, j'ai envie d'aller faire caca, tu peux appeler quelqu'un", il revient mais n'a trouvé personne.

10h50 : "Chéri, j'ai vraiment envie là, s'il te plait, appel quelqu'un". Personne...

10h55 : La sage-femme arrive et me fait une perfusion, elle se loupe (sinon ce n'est pas marrant), elle réessaie dans mon poignet, loupé, mais décide de vérifier la dilatation avant et là c'est le drame : - SF : "Vous souhaitez la péridurale ? - Moi : "Oui" - SF " J'ai peur que ce ne soit trop tard, le temps que nous appelions  l'anesthésiste, le bébé sera né. Même s'il arrive à temps, elle n'aura pas le temps de faire effet, il est peut-être préférable d'éviter un acte chirurgical, que souhaitez-vous ?' Moi : "Bon bah tant pis" et c'est parti, j'ai mal, je contracte, je pousse, de toute façon je n'ai plus le choix, ça force... -SF "On s'installe, vous pouvez pousser"

11h20 : SF : "Vous souhaitez le sortir vous-même ?" Franchement, à ce moment-là, je n'avais qu'une envie hurler, insulter, crier... bref pas mettre mes mains entre mes jambes pour prendre mon bébé.

11h31 : Babychou est posé sur moi 

Suite à cela, on m'a recousu, deux points, dû à une déchirure. J'ai beaucoup insulté mentalement, ma sage-femme des cours, car merde on m'avait annoncé 10h + 2h avant l'arrivée de bébé pour la durée du travail. J'ai surtout insulté celle qui était là, en face de moi, sérieux vous m'avez laissé dans cette salle pendant 1h, quasiment seule à attendre et je n'ai même pas pu avoir ma péridurale. 

Pendant, que je hurlais (car crier n'est pas assez fort) j'ai aussi pensé aux femmes dans les salles, à côté, je n'ai pas dû les rassurer, si jamais elles m'ont entendu.

Après deux heures, un peu droguée par l'endorphine, ou la morphine naturelle de mon corps. On est reparti avec notre petit chariot, dans la chambre. J'avoue que pouvoir marcher juste après c'est sympa, même si on a cette drôle de sensation que tous nos organes vont tomber entre nos jambes.

J'ai été surnommé la maman express, dans le service, dernière arrivée et première accouchée. On m'a surtout conseillé que pour le deuxième, ne pas attendre tranquillement chez moi, mais de foncer à la maternité sauf si je souhaite un accouchement à domicile.